Les modèles vivants sont considérés en France comme étant des mannequins.
Au sens du code du travail (art. L.7123-2), est considérée comme exerçant une activité de mannequin, toute personne qui est chargée de poser comme modèle, avec ou sans utilisation ultérieure de son image.
A ce titre, le modèle vivant doit être obligatoirement affilié au régime général de salarié quelles que soient les conditions de son activité, et n’est pas éligible au statut de la microentreprise.
La structure qui utilise ses services sera considérée comme étant son employeur avec toutes les obligations résultant du statut de salarié de modèle d’art.
La législation française interdit la facturation pour l’emploi de modèles vivants, tout contrat de mannequinat est un contrat de travail, qui doit préciser le jour, l’heure le lieu et le montant du salaire. Le contrat est généralement un CDD pour surcroît d’activité. Il doit y avoir une prime de fin de cdd, et une prime pour les congés payés, qui rentrent dans le brut.
Par conséquent, dès lors que votre modèle vivant perçoit une rémunération, il relève obligatoirement du régime des salariés et doit être affilié au régime général. Vous devez obligatoirement le déclarer et verser les cotisations de Sécurité sociale à l’Urssaf.
Ces rémunérations peuvent bénéficier d’une déduction forfaitaire spécifique (DFS) pour frais professionnels de 10 % pour les salaires versés.
Les mannequins bénéficient de taux de cotisations dérogatoires égaux à 70 % des taux de droit commun.
Sont concernés les cotisations et contributions suivantes :
Le Chèque-Emploi Associatif (CEA), offre de service du réseau Urssaf, vous permet une simplification des formalités sociales liées à l’emploi de salariés en une seule formalité. L’association accomplit, en un seul document, les formalités administratives liées à l’embauche : la déclaration préalable à l’embauche (DPAE) et le contrat de travail. L’association transmet une seule déclaration au centre national Chèque emploi associatif pour l’ensemble des organismes de protection sociale obligatoire (Sécurité sociale, chômage, retraite complémentaire et prévoyance). L’employeur effectue un règlement unique par prélèvement automatique pour l’ensemble des cotisations.
À compter du 1er janvier 2026, une association pourra déclarer une partie de ses salariés dans le CEA tout en déclarant l’autre partie auprès de son Urssaf.
Et en plus … Le centre national Chèque emploi associatif établit les bulletins de paie et calcule les cotisations et contributions sociales dues.
Pour cela, vous devez vous adresser à Guso (Guichet unique du spectacle occasionnel).
Grâce à la déclaration Guso, vous réalisez :
Attention: Les salariés embauchés en dehors de tout cadre d’un spectacle vivant, notamment les enregistrements, les interventions pédagogiques, les ateliers, ne sont pas à déclarer au Guso.
Pour l’instant, impossible de s’immatriculer auprès d’un organisme de prévoyance bien que ce soit obligatoire.
On peut aussi faire l’économie de la déclaration à la médecine du travail (pour quelques heures de travail dans le trimestre), considérant que les modèles ont d’autres activités qui les occupent davantage pour lesquelles leurs employeurs ont l’obligation de les envoyer au médecin du travail.
Deux bons articles chez Musographes sur l’aspect juridique et légal et comment employer un modèle vivant en France de nos jours. Ces articles donnent des information intéressantes, mais ne sont plus tout à fait à jour.
PS: Si vous avez des informations intéressantes à ce sujet, merci de les partager avec nous: contact@modelevivant.art